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Les mimosas d’or bruni

Et les tapis de pétales

Ont annoncé la fin de la nuit

Hivernale.

Les premières fleurs ont mûri !

Les Forsytias d’or s’enflamment

Les pervenches bleues ont fleuris

Ensembles.

Les marguerites en boutons,

Côtoient les Jonquilles

Avec les pensées, se font

Complices.

Abricoters et pêchers fleuris !

Les roses Trémières bourgeonnent

Et les lumières du soir, ravis,

S’allongent.

Puis viennent à petits pas

Les couleurs des Violettes

Qui devancent les lilas

En guinguette.

Salut printemps bienfaiteur,

Généreux, immense volière

Pavoisant en riches couleurs,

En lumières.

Juliette

Naissance de la fleur aux couleur de feu
le bourgeon déjà étincelle
Dressé sur la branche nue, il semble de peu
Timide, esseulé, si fragile sans aile

Et pourtant tout est en lui
Il craint la froidure
Rien ne l'abrite, l'oiseau a fuit
De la haie  isolée qui perdure.

Mais bientôt vient l'essor 
Il n'est plus seul, il a entrouvert sa corolle
Son cœur illumine d'or
De partout l'arbre bourgeonne.

De partout les bourgeons
Ouvrent leur corolles
Dans un festoiement au ton
De flammes au cœur d'or frivole

L'arbrisseau entier rayonne de rameaux fleuris
Aux chaudes couleurs qui rutilent,
Et même si le ciel  est encore gris
Ili réjouie le passant dont les yeux pétillent.

Du bourgeon, la fleur s'est épanoui
Elle a fière allure dans sa robe
En belle couleur de braise qui reluit
Ornée de feuilles lui faisant une orbe

Les feuilles autour des fleurs
Répandent leurs orbes
Les oiseaux dans cet abris meilleur
Refont leurs nids et leurs rondes.

On savoure leurs gazouillis 
Leur joie de vivre
Leur bonheur  de sentir
Le printemps qui enivre

Juliette

Un jour là-bas en rêvant,

Je vis un peintre  dessinant

Tournant le dos à sa fenêtre

Je vis son chevalet  de hêtre.

Je pénétrais invisible dans sa maison

Et là comme une musique, une chanson

Je vis son œuvre, réaliste et délicate !

Pleine de douceur et en couleur qui flatte.

Sur la toile du peintre se dessine la Vie

Un arbre terne devient un géant

Une masure un coin de paradis

Et un pont sur la mare un pas vers l’océan.

Une silhouette à l’horizon !

On part à sa rencontre, on divague,

Une voile sur la mer  sans fond

Et on navigue sur ses vagues

Sur la montagne aux sommets drus

On est l’aigle qui survole solitaire :

La majesté de leurs névés si ardus :

Les Chamois bondissants en troupe fière.

Dans la petite barque qui suit le courant,

Sur la rivière cascadante je me glisse,

Ramant en évitant les écueils en chantant

Effleurant les tiges des saules dans l’eau lisse.

Est-ce les rêves d’évasion du peintre

Que je perçois ! qui au fil de ses couleurs,

Délivre son âme de sa joie, ou de sa peine,

Dessine en couleur magique pour notre bonheur !

Derrière sa fenêtre le peintre ravis

Admirant son œuvre finie

Écarte les bras voit la ligne pure !

Heureux de la justesse de sa peinture.

Juliette

http://www.jmilaureteofamily.fr/article-mur-peint-a-chateauneuf-de-galaure-68076115.html47

Ce poème est pour le jeux d la Petite fabrique d'écriture

C’est le vent du large qui chante,
Annonçant la pluie pour demain,
Il nous dit la vie est méchante,
Mais poursuit toujours ton chemin …

Ouh  ouh ouh …………
  

Cet air populaire m’enchante
Me donne l’envie de sortir
M’exalte et m’enivre, il me hante.
Et me vient l’envie de partir

 

Pour les grands horizons verts, rouges
Que le soleil peint richement.
Errer en bohème, en épouse
Partie rechercher son amant.

Poursuivre le vent dans sa course
Dans les Eolienne créer
Cette énergie à bout de souffle
Qui va égayer les foyers.

Puis naviguer sur les nuages
Que le vent pousse à l’horizon
Et planant de villes en villages
Livrer pluie ou neige, ou orage.

Et enfin, poser sur ton cœur
La pensée d’amour que je garde
Enfouie en moi avec ardeur,
Comme un diamant en partage.

Juliette

Poème du 05 2004

aquarelle de Josiane Pons 

Le frais et clair sentier qui conduit au jardin
S’est revêtu de couleur, de parfum ce matin :
Splendide mirador, la montagne en livrée
Verte ornée de gris bleu, et genêt d’or semée.
Elle épure en son sein, l’eau tombée en hiver
Qui fait croître et fleurir son rude manteau vert.

Caressé d’un vent doux, bienfaisant et blagueur,
Le sentier est bordé de cerisiers en fleurs
En vaporeux nuage, essenciel, Sérafique,
Une symphonie pure, éphémère et Elfique.
D’une blancheur seyante, ils épandent en ces lieux
Un pur, fier et superbe accord silencieux.

Ils laissent découvrir, quand près d’eux on s’approche,
Une belle et touchante harmonie sans reproche.
Si semblable de loin à un champ cotonneux
Se déployant joyeux sur un sol ravineux,
Ils évoquent en nos cœurs l’écume, ode dansante
Légendaire sirène et ondine chantante.

Chaque arbre sort de terre en un gracieux élan,
Ses rameaux, en tout sens, vont, fusent avec allant,
Explosant, rayonnant tels des gerbes neigeuses.
Ils s’offrent une parure élégante et gracieuse
Ou chaque tige éploie un décor prestigieux,
Se pare de bouquets, satin blanc prodigieux.

S’irradiant en nombreux faisceaux d’éclat laiteux,
Gracile éclair givré dans le ciel tout bleu,
Chaque arbre salue, au vent qui le balance,
L’astre du jour radieux, aimable et qui par chance
Les entoure amplement de rayons protecteurs
En un immense et chaud sourire prometteur.

Sur ces gracieux bouquets, neiges givrées, mousseuses,
Les abeilles au travail, inlassables danseuses
Recueillent un délicieux nectar présent des dieux,
Leur bourdonnement sourd ruisselle, emplit les cieux.
De ces corolles, qui peu d’instants restent éclose,
Va naître un fruit vermeil, suprême apothéose.

Juliette

Aquarelle de Josiane Pons  : Les cerisiers de Céret !

Offerte en jpg lorsque j'ai posé ce poème sur : lespoetes.net en 2003.